Que sont-ils devenus ? Julie et Jérôme
Episode 4 - Des nouvelles de nos ex globe-Schöffel depuis leur retour.
En sachant que le voyage était une parenthèse que nous nous offrions dans notre vie professionnelle, celle-ci s'est vite refermée à notre retour. Julie, étant enseignante, a reprit le chemin de l'école 2 semaines après notre retour... Pour ma part, j'avais quitté mon poste de chef de produit dans l'industrie du sport pour remettre à plat mes ambitions professionnelles. Il me fallait donc retrouver un poste dans lequel je pourrai m'épanouir. J'ai donc été embauché par la société MWAY qui lance un concept novateur et écologique de concession de véhicules 100% électrique. Travailler dans un environnement éco-responsable avec d'autres ambitions que "faire du chiffre" me plaît. Cela fait donc plus de 3 ans maintenant que je dirige la succursale de Lausanne.
Pourtant et bien que le retour à une réalité plus matérielle soit nécessaire, nous n'avons cessé de repenser les grands momenté de notre périple et cherché à le revivre de façon plus ponctuelle sur d'autres défis (Corse en vélo, Auvergne en vélo, traversée des Alpes, etc...)
Finalement, aujourd'hui, les envies de carrières sont bien assouvies et désormais, on ne pense qu'à une chose : organiser un nouveau départ.
2. Comment s’est passé votre retour ? Avez-vous eu des difficultés particulières pour reprendre un rythme de vie moins nomade ?
A notre retour, les choses se sont imposées à nous et nous n'avons pas vraiment eu le temps de débriefer, de souffler, de récupérer mentalement ou physiquement... Nous avions prévu un calendrier maximal pour le voyage jusqu'au dernier jour de voyage exploitable, si bien que Julie a repris le travail avec encore du sable dans les oreilles... et l'esprit pas vraiment à la rentrée. Alors oui, son retour a été difficile ! Vivre en pleine liberté sans contrainte d'heure ou de temps, sans jugement d'apparence et revenir brutalement à notre mode de vie très matérialiste pour des nomades auto-suffisants, revenir à une culture stressante et exigeante a été difficile à réapprendre.
J'ai eu la chance d'avoir 3 mois avant de reprendre un travail, j'ai pu faire les bilans, trier les photos, les messages... et savourer sans doute d'avantage les restes de voyage qui me passaient en tête chaque jour encore. J'étais parti en disant à Julie de ne pas oublier une chose : le retour. C'est cruel mais nécessaire pour ne pas tomber dans la déprime, ne plus savoir où est notre place. Elle est ici encore pour un moment car nos souvenirs, nos amis sont ici.
Bien sûr, l'idée de repartir est en nous, c'est un virus dont on ne guérit plus. On en parle, on en rêve... on se le cache parfois car la réalite est confortable puis on en parle d'avantage quand la routine nous lasse... Le tout est de laisser germer cela au fond de nous et d'attendre que le projet murisse. Partir... oui mais comment, où, pour quoi faire, rencontrer qui ? Et pour combien de temps, en espérant ramener quoi cette fois ? Juste un nouveau challenge, une simple répetition du voyage précédent ? Se provoquer, innover, ou tout simplement partir en vélo sans but ni cap à tenir ? Prendre le départ, c'est une chose ... mais savoir quoi faire une fois partis, c'en est une autre.
Le plus difficile - sans prétention - c'est que ce voyage a tellement été parfait qu'on craint de ne pas réussir à faire mieux... pas d'accident, pas de maladie ou d'agression, pas de grosse galère. Juste 8 mois de bonheur. Alors, faire le voyage de trop qui nous dégoûtera ou celui qu'on comparera au précédent ? Ou réussir à faire de ce voyage une simple réponse à une vraie envie, sans comparaison possible ?
Nous en sommes là de notre réflexion. Nous nous fixons 2017 pour partir de nouveau, sans doute en vélo encore, car on aime ce moyen de transport. Le temps de mieux nous organiser, ne plus faire nos erreurs de jeunesse et donner un sens au projet tout en prévoyant l'après voyage. Partir en voyage, ce n'est pas un caprice ni un phénomène de mode, c'est juste notre façon de vivre et les expériences prouvent que nous pouvons vivre de cette façon, que de nombreux voyageurs se réalisent dans ce mode de vie, à nous de faire les choix et connaître nos attentes de la vie.
2015 est justement une année pour nous redonenr goût au voyage, une année pour nous provoquer. Nous avons décidé d'en faire une année de folie où l'on ne se refuse plus rien, où l'on profite de notre temps pour s'évader, une année au cours de laquelle on réalise les voyages qu'on avait depuis longtemps en tête et qui vont nous redonner une dose d'évasion et d'aventure... les ingrédients parfaits pour refaire une rechute virale de voyage au long cours !
- Mi février, nous serons en Islande pour observer les aurores boréales.
- En avril, nous irons au Costa Rica découvrir cette nature luxuriante et profiter du surf.
- En juillet, nous ferons un road trip aux USA pour revisiter les plus grands parcs et revenir sur l'orgine de mon premier grand voyage, le Colorado.
- Enfin, on essaiera de finir l'année au Maroc pour profiter de l'été indien local en pleine période de grisaille.

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